L'INSEE a publié en septembre l'enquête de référence sur les niveaux de vie des français en 2011.
En 2010, pratiquement toutes les catégories de population avaient subi une baisse de leur niveau de vie ; seul le niveau de vie au-dessus duquel se situent les 5 % de personnes les plus aisées avait progressé.
Le taux de pauvreté continue d’augmenter
En 2011, 8,7 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire, qui s’élève à 977 euros par mois. La moitié d’entre elles vivent avec moins de 790 euros par mois.
Le taux de pauvreté monétaire s’élève ainsi à 14,3 % de la population. Il atteint son plus haut niveau depuis 1997.
Depuis 2008, la pauvreté monétaire a touché 900 000 personnes supplémentaires.
Les actifs sont les plus touchés
La composition de la population la moins favorisée se modifie un peu : parmi les adultes pauvres, la part des retraités diminue, quand celle des actifs augmente.
En effet, le taux de pauvreté des retraités baisse, passant de 10 % à 9,3 %. Cette amélioration provient de la revalorisation des pensions au 1er avril 2011 et de l’arrivée de retraités bénéficiant de carrières salariales plus favorables. Elle est due aussi à la revalorisation du minimum vieillesse au 1er avril 2011.
À l’opposé, le nombre d’actifs vivant sous le seuil de pauvreté progresse fortement, aussi bien parmi les salariés que parmi les chômeurs.
Le taux de pauvreté des actifs passe de 10,2 % en 2010 à 10,9 % en 2011.
3 millions d’actifs sont pauvres, dont 2 millions d’actifs occupés (salariés ou indépendants) et 1 million de chômeurs.
Cette augmentation est notamment due, selon l’INSEE, à la diminution des bas salaires en euros constants d'une part, et à l’augmentation des durées du chômage d'autre part.
Parmi les inactifs de plus de 18 ans, la pauvreté touche 345 000 étudiants (18,9%) et 1,2 million de retraités (9,3%).
La hausse des inégalités se poursuit
La plupart des indicateurs montrent une progression des inégalités.
Cette poursuite des inégalités est en partie due à l’augmentation des disparités salariales. En 2011, comme l’année précédente, les bas salaires pâtissent de la faible revalorisation du Smic horaire brut. En outre, au sein du premier décile de niveau de vie, la part des salariés ayant un emploi à durée limitée ou à temps partiel augmente. À l’opposé, les revenus salariaux évoluent plus favorablement dans le haut de la distribution.
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